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Déjà plus d'une centaine de bâtiments d'élevage


La vallée du Doux est riche de ses paysages vallonnés façonnés au fil du temps de la main de l’homme pour obtenir cette alternance de prairies, de vergers et de bois.

Déjà plus d’une centaine de bâtiments d’élevage dans la vallée dont une quinzaine de pondeuses.

Les groupes agro-industriels profitent de l’image positive de l’Ardèche pour promouvoir leurs produits et envahissent nos campagnes.


"La sagesse des politiques serait de défendre les paysans tout en accompagnant la fin du système productiviste, s’ils ne font rien je leur souhaite de vivre suffisamment vieux pour qu’ils constatent les conséquences de leur inaction." Christian éleveur

Pourquoi se mobiliser ?

 

  • Montrons aux pouvoirs publics que nous avons un avis sur la question et que nous avons choisi notre camp pour le futur de notre territoire.
  • Faisons prendre conscience aux industriels que la campagne n'est pas à disposition pour assouvir leur soif de bénéfices au détriment du bien commun, de la création d'emplois et de la qualité des productions alimentaires.
  • Par respect pour la cause animale, 27 000 poules c'est l'assurance qu'elles seront traitées comme un outil, une variable dans un processus de fabrication dont il faut maintenir la productivité.
  • Faire nombre et susciter l'intérêt des médias qui se feront le relais de notre combat
  • Créons du lien entre nous car seul on n'a que peu d'impact mais ensemble nous pourrons faire front et de plus, nous pourrons bénéficier de ces liens créés pour faire bien d'autres choses
  • Faire savoir au plus grand nombre la nature de ce genre de projets


Aujourd'hui c'est à Catari, demain, c'est peut être devant chez toi. Plus tôt cette folie sera stoppée, plus nous aurons la possibilité de mobiliser nos énergies à créer de belles choses au lieu de la dépenser à lutter contre l'absurdité et la cupidité de quelques uns.

Quand les pouvoirs publics font la sourde oreille face à la mobilisation de la population, nous prenons les armes des textes et des lois.
Nous avons étudié en profondeur le dossier et nous avons pu id
entifier des failles juridiques que nous comptons exploiter pour faire annuler le permis de construire.

Aidez-nous à financer les recours en justice, nous avons besoin de 5000€ 


Faire un don

Plus de 22 200 signatures, notre combat est partagé par de nombreuses personnes

Le projet de la ferme d'Emilie

L'implantation d'un élevage intensif de 26900 poules pondeuses en plein air au lieu-dit Catari commune de Boucieu le Roi en Nord Ardèche.

Le projet est déjà bien avancé mais rien n'est perdu.


Le projet

Cet élevage plein air s'étend sur 11ha en lieu et place d'un verger actuellement en production. Il est prévu un bâtiment de 3040m² construit sur une plateforme de 185 x 35 m avec la création d'une voie d'accès. Le hangar de 135m de long par 24m de large et 7,5m de haut sera flanqué de 3 silos à grains de 7,65m de haut.

Pour crée la plateforme de 6500m², il faudra raser les arbres en place, creuser 7m de profondeur et remblayer 6m pour obtenir dans ce paysage vallonné la surface plane nécessaire.

Pour plus d'informations: dossier de permis de construire

Des exemples de poulaillers Poulailler de 30000 poules   Fabricant de poulaillers


L'EARL la Ferme d'Emilie

La Ferme d'Emilie c'est monsieur et madame Belin installés sur la commune de Boucieu le Roi en 2017 avec au départ 2 poulaillers d'élevage de poulets en label rouge qui avaient déjà été le sujet de controverse et d'une pétition des riverains. En 2019, ce sont 2 poulaillers de plus pour amener cette micro zone industrielle à 4 bâtiments d'élevage et 1 hangar de stockage.

Cette exploitation visible à des kilomètres à la ronde avec ses tunnels d'élevage vert flashy souhaite encore s'étendre.

La transformation de l'entreprise individuelle en EARL se fait en début 2022 afin de protéger ses dirigeants en cas de faillite.

Plus d'informations:

Procès-verbal d'assemblée - Nomination(s) de gérant(s)

Historique des aides PAC


Pourquoi nous nous interposons

A l’heure où tous les voyants sont au rouge concernant l’élevage intensif, l’artificialisation des sols, le bilan carbone des entreprises, nous dénonçons le développement d’une agriculture industrielle qui n’a aucun bénéfice pour le territoire et ne nous apporte que pollutions, risques sanitaires et graves nuisances multiples.

Au contraire, nous souhaitons une agriculture résiliente, diversifiée et adaptable qui soit compatible avec les autres activités du territoire et qui permettent de relever les défis du changement climatique et de la crise énergétique.

Ce poulailler, c’est le projet de trop ! Nous n’en voulons pas et voici pourquoi :

La dégradation du bien commun

Les accès ne sont pas adaptées au trafic que va créer cette exploitation. La voie communale qui dessert le terrain d’assiette du projet est déjà endommagée par l’exploitation des quatre poulaillers installés par l’EARL la Ferme d’Emilie depuis 2017. Le maire de Boucieu le Roi nous affirme ne pas avoir les moyens d’entretenir la voirie.

Mais alors, est-ce aux riverains et usagers de souffrir de la dégradation du bien commun à cause d’un usage inadapté par cette entreprise privée?

Un ènième poulailler...”

Il y a déjà une centaine de bâtiments d’élevage de volailles dont une quinzaine de pondeuses dans la vallée du Doux et quelques communes limitrophes. Nous avons conscience qu’il en faut pour nourrir les français mais là nous sommes arrivés à saturation. Nous avons déjà payé un tribut trop élevé à la collectivité.

Une atteinte à l’intérêt visuel des lieux

Le bâtiment sera très visible depuis la route départementale RD 534, entre Tournon et Lamastre. Une route très fréquentée tant par les populations que les touristes. 

Dans une zone vallonnée comme la nôtre l’implantation de ce genre de bâtiment demande des travaux de terrassement conséquents. Pour le projet en question, créer une plateforme de 185m de long par 35m de large demande une excavation de 7,5 mètres et un remblai de 6 mètres de haut. La nature du terrain, arène granitique, rend difficile la reprise de la végétation sur les remblais, laissant pour des années une cicatrice béante dans le paysage.

Qu’en est-il de l’impression donnée en faisant route vers le village de caractère, à Colombier le Vieux et Saint Barthélémy le Plain qui, en face, en auront une vue disgracieuse permanente ?


Un effet délétère sur les activités touristiques en place

La vallée du Doux a un fort potentiel touristique. Depuis le confinement, la fréquentation touristique a augmenté de près de 20% sur le territoire. L’installation de ce genre d’exploitation nuit et nuira aux hébergeurs et restaurateurs déjà en place qui ont investi dans leur outil de travail et décourage ceux qui souhaiteraient se lancer.

Le gîte inauguré l’année dernière au lieu-dit Machon à Saint Barthélémy le Plain va avoir ce bâtiment de 135m de long juste en face de ses fenêtres et de la terrasse où déjeunent les hôtes. L’activité est désormais compromise pour ce couple d’hébergeurs.

L’inadéquation aux défis de demain

« Les États généraux de l’alimentation ont deux objectifs: le premier, permettre aux agriculteurs de vivre du juste prix payé, de permettre à tous dans la chaîne de valeur de vivre dignement ; et le second, de permettre à chacune et chacun d’avoir accès à une alimentation saine, durable, sûre. »

Un poulailler en élevage intensif sous contrat d’intégration ne répond à aucun de ces critères. La part belle des revenus sera ponctionnée par le groupe Val d’Eurre. Les œufs produits sont au final de piètre qualité nutritive, contiennent des substances allergènes et des traces des traitements médicamenteux préventifs. Le modèle de production n’est pas durable non plus tant il dépend des énergies fossiles et représente un risque biologique pour la faune sauvage.

Un bilan carbone catastrophique

C’est au moins trois cents rotations de poids lourds avec la vallée du Rhône par an. 

Les œufs collectés vont jusqu’au centre d’emballage d’œufs de Val d’Eurre à Crest pour être calibrés, mirés et emballés, soit plus de 120 kilomètres par rotation.

Le vivant considéré comme un actif de production

Les poules vivent dans un état de stress permanent dû à la promiscuité et au bruit dans les bâtiments. Leur comportement en est modifié, elles se mettent en mode survie et se limitent au stricte minimum; manger, boire, dormir. Le fameux parcours plein air de 11ha est une vaste fumisterie, les poules dans cet état de stress restent hagardes aux alentours du bâtiment.

Des risques sanitaires non maîtrisés

Aujourd’hui, nous savons que de concentrer près de 27000 poules, c’est prendre de gros risques particulièrement pour la faune sauvage présente autour du bâtiment.

Les contaminations par la grippe aviaire, les colibacilles, les brachyspires et autres bronchites infectieuses sont maintenant létales pour la faune sauvage après que le virus ait muté dans les élevages intensifs confinés de patrimoine génétique semblable. La présence croissante de ces élevages dans la Vallée du Doux ne fait qu’augmenter le risque de contamination circulaire perpétuelle au risque d’extinction des oiseaux sauvages. 

Nous devrions nous rassurer des propos de Monsieur Fourchegu maire de Boucieu le Roi:

“Quant à l’argument fallacieux des opposants concernant le risque de claustration des volatiles en cas d’épidémie, cela ne sera pas le cas, les volailles seront toutes vaccinées” mais en faisant quelques recherches, nous avons pu trouver ceci sur le site agriculture.gouv.fr: “Le seul vaccin autorisé aujourd’hui en France (Nobilis) vise le virus H5N2 chez les espèces Gallus gallus (poules) et n’est pas efficace contre les souches circulant actuellement” Plus d'informations

A cela s’ajoutent les épandages locaux des effluents chargés d’antiparasitaires et de produits vétérinaires préventifs qui polluent les sols et contribuent à une antibiorésistance de plus en plus préoccupante.

“La souveraineté alimentaire avant tout” nous dit Madame la députée Hedel Grillère

Pour information, la France est le premier producteur d’œufs d’Europe et produit 108% de ses besoins. Cocorico !!! mais à côté de cela, nous importons aujourd'hui 40% des légumes et 60% des fruits que nous consommons. N’y aurait-il pas des priorités à revoir dans la répartition des productions pour tendre vers cette souveraineté ???

Un projet à risque

Plus d’1,5 million € d’investissements. L’EARL la Ferme d’Emilie n’a aucun apport pour ce nouveau projet d’extension. Il leur a fallu racler les fonds de tiroirs pour constituer le capital de la société qui est déjà endettée. Prendre de tels emprunts sur de longues durées pour un outil sans adaptabilité et une activité centrée uniquement sur la volaille, nous pensons que c’est déraisonnable et que les organismes financiers ne remplissent par leur rôle de conseil.

Ce système fonctionne sur les économies d’échelle et la forte productivité mais qu’en est-il lorsque les charges d’exploitation flambent (augmentation des coûts de la construction, de l’énergie, du transport, des aliments, …).

Est-il nécessaire de rappeler que tous les deux jours, un agriculteur se suicide en France.

Une grosse soif ! 

La consommation en eau équivaudra à celle des 8,5 ha vergers en place à la différence près que ce sera de l’eau potable.

L’eau, de plus en plus rare, devient stratégique pour les agriculteurs du bassin du Doux, et sera à courte échéance contingentée en permanence.

C’est un nouveau germe de conflits qu’il faut anticiper. 

De l’argent public jeté par les fenêtres

Le terrain d’assiette est aujourd’hui un verger en production avec une retenue d’eau de 3000m³ et un système d’irrigation en place et fonctionnel 

Les subventions engagées pour créer la retenue d’eau, le système d’irrigation, les plantations doivent être valorisés au maximum.

Ce terrain est adapté et équipé pour la production végétale, nous importons 60% de nos fruits ! Pourquoi y installer un élevage hors sol alors qu’il y a une alternative?

L'alternative: Catari passe au vert

Nous maintenons cette page visible même si elle n'est plus vraiment d'actualité. Le terrain a été vendu à l'EARL la ferme d'Emilie. Voici l'option alternative qui n'a pas reçu de soutien de la part des pouvoirs publics et particulièrement de la SAFER qui n'a pas laissé la possibilité aux porteurs de projet de se mettre en concurrence avec le projet de poulailler industriel.



Nous sommes d’autant plus opposés à ce projet qu’il y a la possibilité de voir s’installer un projet plus prometteur qui donne de l’espoir pour l’avenir de la vallée.

Aujourd’hui le terrain en vente totalise 24ha dont 4,5 ha de verger de cerisiers de plusieurs variétés, 4 ha d’abricotiers, quelques pêchers, 0,5 ha de prairie et le reste est couvert par des bois avec par endroit une forte pente.

La plupart des parcelles correspondent aux terres du bâti acheté en 2017 par les porteurs du projet “Catari passe au vert”. Leur souhait recréer la ferme de Catari.

Ils souhaitent se concentrer sur 2,5 ha de cultures bio en permaculture, remplacer les cerisiers qui ne peuvent pas être cultivés sans pesticides par des essences fruitières mieux adaptées aux changements climatiques, à la sobriété hydrique et surtout sélectionnés pour leur qualité gustative. Au milieu des arbres fruitiers seront plantés des arbres de canopée qui serviront d’habitat pour les oiseaux, d’ombrière pour les cultures sensibles. 

Sous les fruitiers seront cultivés des plantes aromatiques et médicinales, des petits fruits comme les framboises, les mûres, les groseilles, ... 

Une parcelle sera consacrée à une pépinière permettant l’auto-production de plans et de proposer le surplus à la vente.

En profitant des retours d’expériences faites dans d’autres fermes ils utiliseront les associations bénéfiques d’animaux, de plantes et d’arbres.

Un plus pour le territoire

La production est destinée en majorité au marché local en vente directe aux particuliers, aux restaurateurs et en circuit court. Les invendus seront valorisés dans l’atelier de transformation en mutualisant avec des entreprises locales les équipements. 

Profiter des expériences et des expertises

Les grandes lignes du projet sont tracées. Aujourd’hui Céline et Olivier prennent part à de nombreuses réunions, conférences, formations dans le secteur pour se créer un réseau. Une fois la certitude de l’achat du foncier acquise, ils organiseront une table ronde avec des arboriculteurs, permaculteurs, apiculteurs, acteurs locaux pour solliciter leurs conseils, expertises sur la façon dont eux à travers leurs vécus mèneraient le projet. Forts de ces informations, ils affineront leur feuille de route.

Partager, collaborer, relier

Parce qu’à leur tour, ils souhaitent faire profiter les autres de leurs expériences et de ce lieu inspirant, ils vont mettre en place un sentier pédagogique avec des postes d’observation expliquant la conduite d’un verger, d’un rucher, d’une zone humide, de la forêt sauvage, des auxiliaires, de la biodiversité source de stabilité de l’équilibre naturel…

un espace camping écoresponsable à la ferme pour accueillir des visiteurs pour quelques jours et ajouter une solution d’hébergement à ce que la commune propose. 

Et pourquoi pas, à terme avoir un espace de formation pouvant accueillir un groupe en résidence qui pourrait être hébergé au camping. Un bâtiment qui serait réalisé en chantier participatif en utilisant au maximum des matériaux prélevés ou cultivés sur place pour revaloriser l’architecture vernaculaire. 

Même avec toutes ces idées, il restera de la terre à cultiver, des arbres à entretenir alors ils souhaiteraient partager cette aventure avec d’autres porteurs de projets et proposer une partie du terrain en fermage pour être encore plus fort en unissant leurs compétences, leurs forces, leur motivation face aux coups durs. Ils ont déjà un projet avec une jeune maraîchère qui cherche à s’installer. 

Cela veut dire à terme l’équivalent d’au moins 3 équivalents plein-temps sur le site au lieu d’un seul et unique emploi créé pour le projet de poulailler. Des revenus issus de plusieurs ateliers de productions et de services permettant de s’adapter aux évolutions climatiques, économiques, ... qui nous attendent.


L'esprit du projet alternatif proposé par les riverains pour Catari: La ferme du grand Laval

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