Bienvenue sur le site de Vue sur Doux

Rejoignez nous pour une soirée animée par une ribambelle d’artistes locaux

  • Alain Vallée : ventriloque et sa marionnette Totoche
  • Secotine : vagabondage folk vintage
  • PJ : Pop des années 70
  • Cyrille Darras : jazz manouche

Buvette et restauration sur place

Lieu-dit Catari - Boucieu le Roi

Stationnement limité, pensez à covoiturer


Faîtes suivre l'info flyer/affiche à télécharger


Mobilisation citoyenne éco-poétique

samedi 18 février 2023 à 15h

POUR une agriculture paysanne, locale et vertueuse

POUR un développement coordonné
des activités touristiques et économiques

CONTRE l'implantation d'installations agro-industrielles
comme le poulailler de 26900 pondeuses à Catari


Nous voulons un changement dans les engagements des élus et des pouvoirs publics. L'agriculture intensive hors sol, maltraitante et ultra dépendante des énergies fossiles doit se transformer.

Samedi, vous étiez près de 200 à être venu afficher vos convictions  ...

Le cocotte challenge

Challenge de guirlande de cocottes en papier quel score serons-nous capable de totaliser ????

Mais comment faire une cocotte ??? vidéorigami

Challenge petits bras
  • 7,65 m la hauteur des silos à grain
  • 10m la largeur du sas d'entrée
  • 16 m la longueur du sas d'entrée
  • 24 m la largeur du bâtiment d'élevage
  • 35 m la largeur de la plateforme qu'il faudrait terrasser pour poser le bâtiment d'élevage
  • 52 m le tour du sas d'entrée
Challenge fiers à bras
  • 120 m la longueur du bâtiment d'élevage - de devant la mairie jusqu'au croisement avec la rue du Parvis de l'Eglise
  • 135 m la longueur du bâtiment d'élevage avec son sas d'entrée - du 30 de la rue du Belvédère jusqu'au Belvédère
  • 159 m la longueur plus la largeur du bâtiment d'élevage sas inclus - de devant la mairie à la maison du Bailli
  • 185 m la longueur de la plateforme qu'il faudrait terrasser pour poser le bâtiment d'élevage - du parking devant le gîte de la Fenière jusqu'au belvédère
Challenge gros bras
  • 318 m le tour du bâtiment d'élevage - le tour du pâté de maisons rue du Belvédère, place du Presbytère, rue du château, rue transversale

Challenge mais vous êtes fous
  • 26900 cocottes à 4 cocottes par mètre (4 poules au m² dans le bâtiment) 6725 m de ficelle, 26900 feuilles de papier 21x21 cm, 53,8 ramettes de papier, 94,9 kg de papier qualité 80gr et avec les 39,3 kg de papier inutilisé on pourrait faire des carnets de 52 pages pour la liste hebdomadaire des courses. Ca permettrait de voir venir pour les 517 prochaines années.

Nous pourrions tenter l'aventure, mais nous ne le ferons pas car ça n'a aucun sens d'utiliser autant de papier juste pour montrer que ce projet, dans nos collines, n'a aucun sens.

On en parle

Annonce la veille sur Chérie FM dans les journaux de 7h30, 8h00 et midi, seul celui de midi est disponible en podcast

Sur le site du Dauphiné Libéré vidéo

Dans les éditions papier : Revue de presse

Sur Youtube : https://youtu.be/_xpF-yMjkCo

Sur FaceBook : https://www.facebook.com/VuesurDoux

Des liens à partager, faire circuler, la présence médiatique est indispensable pour gagner du terrain. Aujourd’hui les algorithmes tiennent compte de la popularité des contenus, plus on le fait circuler, plus ils le mettent en avant et poussent l’information.

La mobilisation de ce dimanche 13 novembre

a rassemblé 143 personnes sur le site de Catari, juste à côté du terrain où le projet de poulailler est envisagé. Pour une région comme la vallée du Doux et pour un dimanche de mi-novembre c’est une belle performance. Juste pour resituer, le village de Boucieu le Roi, c’est un peu moins de 280 habitants.
Dans le calme et la bienveillance en dégustant quelques châtaignes grillées du cru et buvant un verre de jus de pomme chaud aux épices, les habitants de la vallée sont venus s’informer et par leur présence montrer que le sujet de l’élevage intensif dans nos collines interpelle.

Cette rencontre a aussi été l’occasion de renforcer les rangs de l’association qui aujourd’hui compte 161 adhérents. Nous sommes ravis de voir la diversité des membres de l’association. Nous avons dans nos rangs des ingénieurs agronomes, des personnels de santé, des maraichers, des éleveurs, des arboriculteurs, des enseignants, des retraités de l’industrie et du commerce chacun amenant des connaissances, des expériences et des compétences à notre lutte du moment.
D’autres associations implantées depuis plus longtemps sur le
territoire se rallient à notre cause et nous soutiennent.

Un temps d’information

Sur la petite scène se sont succédés les intervenants venant exposer leur expériences et leurs recherches.

Alain Vallée, le président de l’association a pu remercier chacun d’avoir répondu à l’appel. Habitant de longue date de la vallée, il s’inquiète de voir ses bâtiments d’élevages se développer pour atteindre le nombre de 105 déjà implantés dans la vallée.

… des poules beaucoup plus fragiles aux maladies …

Patrice Rouchossé a été vétérinaire pendant une trentaine d’années dans la vallée du Doux. Il a pointé, fort de cette expérience de terrain au milieu des premières personnes concernées; les éleveurs, comment au fur et à mesure du temps, d’être baigner dans ce milieu ils sont arrivé à ne plus avoir d’objectivité sur leur métier. C’est le cas de chacun d’entre nous, à force de voir les mêmes choses tous les jours, cela devient normal et régulièrement nous intégrons à la « norme » des façons de faire que nous n’aurions pas approuvé avec un regard neuf.
Il nous a aussi expliqué comment l’industrie a réussi à asservir les agriculteurs qui ne sont plus maîtres de leur destin. (pour information, derrière le projet de poulailler à Catari, c’est le groupe Val d’Eurre). Ils se retrouvent pieds et poings liés à devoir suivre les directions que le groupe adopte.
Le Dr Rouchossé nous a aussi parlé de la domestication des animaux à travers les âges et comment aujourd’hui nous avons des poules qui pondent 300 œufs par an alors qu’à l’état sauvage une poule pond environ 20 œufs par an. Cette sélection systématique a amené à réduire la diversité génétique des poules les rendant beaucoup plus fragiles aux maladies. Le mode d’élevage intensif associé à cela mène à la situation actuelle de confinement systématique des volailles à chaque alerte de grippe aviaire.

A l’heure où il faudrait renforcer et soutenir l’agriculture, on la fragilise …

Daniel Jullien est éleveur bovin à la retraite depuis peu et membre de la Confédération Paysanne. Daniel déplore de constater que certains collègues ne mangent pas ce qu’ils produisent tant ils savent que la qualité n’est pas au rendez-vous.
Il a mis l’accent sur le mode de production des élevages intensifs qui sont intégralement dépendants des approvisionnements extérieurs par camion car rien n’est produit sur place. Nous sommes bien loin de l’agriculture paysanne. A l’heure où il faudrait renforcer et soutenir l’agriculture, on la fragilise en la rendant dépendante d’industriels.


Olivier Le Chapelain est riverain, lui et sa famille vivent à 100m du lieu d’implantation du projet de poulailler. Olivier nous a expliqué les nuisances directes provoquées par l’exploitation reprenant quelques uns des chiffres mentionnés sur les panneaux d’information préparés par l’association pour l’occasion.
Si le projet se réalise, lui et sa famille seront condamnés à quitter les lieux en bradant leur maison qui représente 20 ans d’économie et des centaines d’heures de travail de rénovation.
Il a pu nous sensibiliser au fait qu’ils ne seront pas les seuls pénalisés ; des voisins sur le versant en face ont beaucoup investi pour réhabiliter une ferme familiale en gîte. Un poulailler de 150 m de long juste en face associé à la rapidité de l’information sur les plateformes de réservation, c’est la mort de leur projet garantie.
Les rotations de camions sont estimées, entre l’approvisionnement en aliment, la collecte des œufs, l’évacuation des fientes, … à plus de 300 par an, quasiment un camion par jour. A l’heure où il faut impérativement réformer nos façons de faire, le bilan carbone de cette exploitation est catastrophique. Surtout lorsque l’on sait que chaque opération demande un véhicule spécifique et que pour chaque rotation un voyage se fait à vide.
Les voies d’accès qui sont déjà en piteux état vont devenir impraticables et dangereuses.

… diversifier et sécuriser les sources de revenus …

Face à cela ils ont décidé de réagir et de monter un projet agricole alternatif qu’ils ont nommé « Catari passe au Vert ». Un projet de reprise des vergers existants en poly-culture élevage en s’inspirant de lieu comme la ferme du Grand Laval en Drôme (https://lafermedugrandlaval.wordpress.com/).
Olivier est inscrit dans un programme de formation auprès de la chambre d’agriculture de l’Ardèche et est suivi dans son parcours d’installation en agriculture paysanne par l’ADEAR. Leur projet consiste à convertir les vergers existants en bio, en remplaçant les variétés trop sensibles au changement par des arbres qui supporteront mieux le changement climatique. L’ensemble des cultures sera sur sol vivant, c’est-à-dire recréer un sol riche en micro-organismes qui permettent de nourrir les plantes et les arbres.
Il lui parait aussi important de réutiliser le système d’irrigation et la retenue collinaire qui ont en partie été financés par l’argent des contribuables.
L’association de plantes aromatiques et médicinales, de petits fruits, de maraichage et d’arbres, de brebis (4 par hectare) pour gérer l’enherbement, de poules (80 par hectare) et d’oiseaux insectivores pour lutter contre la pression des insectes ravageurs, l’installation d’un camping à la ferme et d’un labo de transformation des invendus permettront de diversifier et de sécuriser les sources de revenus.
La notion de partage est aussi présente car pour Olivier, 8 ha de verger c’est trop. Il souhaite proposer des parcelles à d’autres paysan.ne.s pour diversifier les productions sur le site et permettre de proposer aux consommateurs locaux un étal fourni toute l’année.
Cette façon d’aborder le développement de l’activité permettrait de créer d’ici 5 ans l’équivalent de 3,5 emplois plein temps, là où le projet de poulailler ne pourra en offrir qu’un seul pour un montant d’investissement et de nuisances sans commune mesure.

L’association Vue sur Doux soutient ce projet de réinstallation d’une agriculture paysanne vertueuse.

Enfin Sandra et Eldrich de l’association la RéNA (Résiliéré en Nord Ardèche) nous a parlé de leurs travaux et ateliers menés pour identifier les points de fragilité sur notre territoire en cas de récession ou de situation dégradée. La RéNA travaille aussi à identifier et à mettre en place d’entraide et de partage de connaissances pour que chacun de nous puisse à son échelle agir pour améliorer notre résilience collective.

Déjà le jour déclinait et il était temps de prendre une photo souvenir de ce beau moment passé ensemble.

Les répercussions dans les médias

La restitution dans les médias de notre mobilisation a été un peu réductrice en focalisant sur l’opposition : riverains, nuisances pour le voisinage contre de jeunes agriculteurs qui souhaitent s’installer dans le respect des normes administratives.

En gros la classique opposition des citadins qui viennent à la campagne et qui ne supportent pas le chant du coq. Un peu manichéen et simpliste ne trouvez-vous pas ?

France Bleu Drôme Ardèche

Article sur leur site https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/a-boucieu-le-roi-des-habitants-refusent-l-implantation-d-un-elevage-geant-de-poules-pondeuses-1668333017

Malheuresement il semblerait que les journaux d’information radio en replay ne soient déjà plus disponibles.

Nous allons demander un droit de réponse pour amener à l’intervention du président de la chambre d’agriculture les éléments qui lui manquaient puisque comme il l’a dit, il ne connait pas le dossier.

Chérie FM a diffusé l’interview téléphonique d’Alain Vallée, le président de l’association.

Un article est à paraitre dans l’Hebdo de l’Ardèche ce jeudi 17 novembre. Nous mettrons à disposition sur le site ce que nous pourrons collecter.


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